LE PORT DE SAINT CYPRIEN

Je garde toujours un souvenir ému lorsque je retourne au port de Saint Cyprien plage. Voyez vous, en tant que toulousaine j’ai passé de très belles vacances du côté de Narbonne, Gruissan, Perpignan, Collioure, Argeles et Saint Cyprien.

J’y ai d’abord passé mes vacances d’été avec mes parents : enfant puis adolescente. Plus tard c’était avec des amis puis mon petit copain de l’époque. Il y a donc une foule de souvenirs, à tous les âges de ma vie.

Il y a de cela une semaine je remettais ça, en famille. Avec ma fille et mon homme, mon frère et sa merveilleuse amie et mes parents bien sur. C’était tout différent, le temps était perceptible. Nous avions changé, évolué. Alors Saint Cyprien n’est pas la plus belle station balnéaire que j’ai pu voir mais il y avait ce souffle d’enfance. Il y avait les boutiques de vêtements de plage, les glaces dites faites maisons, les immeubles modestes et le port.

Ce jour là il y avait une brume venue de la mer qui donnait une atmosphère particulière. Il ne faisait pas très chaud et c’était la criée. C’était une vision fascinante du bord de mer que l’on s’imagine festif et ensoleillé. Car ce jour là le ciel n’était pas bleu et la mer était grise. Ce jour là il y avait quelque chose d’authentique et l’on pouvait facilement voir le quotidien des pêcheurs, leur travail en dehors de la foule estivale.

J’ai choisi de photographier ce port là. Le vrai. Celui de toute l’année. Sa vie fascinante loin du clinquant soleil de l’été. Je me dis encore que ce jour gris fut bénéfique. Fut une découverte de l’écume et de la mer sombre et fascinante, du ciel invisible et des bateaux armés pour affronter cet élément imprévisible qu’est la mer. La vie des pêcheurs entre soleil et brouillard qui se fichent bien des touristes de juillet – août et qui vivent au rythme changeant et troublant de l’air marin. Celui qu’on ne voit jamais, nous les touristes.

Je porte une robe H&M nouvelle collection, un gilet New Look, des ballerines Wallis et un sac Vanessa Bruno